Commune

Fublaines

Mairie de Fublaines
24 rue Alphonse Cabon
77470 FUBLAINES - Tel : 01 60 25 80 00 – Fax : 01.60.25.40.93
www.fublaines.fr
Horaires d’ouverture : le lundi et le mardi de 14h à 18h, le vendredi de 14h à 19h.

Ce village comprend 2 hameaux : Brinches et Basses-Fermes. La première mention écrite remonte au XIe siècle lorsque Fublaines est érigé en paroisse. Nous savons que depuis le XVe le chapitre cathédral de Meaux y exerçait des droits seigneuriaux. En effet Fublaines est l'une des neuf « Filles du Chapitre ». Ce village subit durement les guerres de religions, en 1561, son église est pillée par les huguenots. On y trouve un couvent de Minimes fondé en 1588, en plein milieu du conflit religieux. Il y restera jusqu'en 1640 date de son transfert à Crécy en Brie.

Au XIXe siècle, Fublaines, comme beaucoup d'autres villages du pays de Meaux, se tourne vers l'activité plâtrières. De nombreuses carrières y sont exploitées. A la chute de l'empire napoléonien, le village connaît, de 1814 et 1816, l'occupation prussienne. Sa première école est construite en 1843, mais elle est remplacée par une nouvelle mairie-école en 1904. L'histoire contemporaine du village est marquée par l'implantation de deux centres de vacances par des entreprises de la région parisienne dans les années 1930 : les Automobiles Unic de Puteaux et la Société d'Energie Electrique de la Région Parisienne. Signalons enfin que l'aqueduc de la Dhuis traverse cette commune.

A la découverte de... Fublaines

Alors que le monde entier a pris l'habitude de dire que la chaîne de montagne de l'Himalaya constitue le "toit du monde", le Pays de Meaux rétablit aujourd'hui une vérité : le "Toit du Monde" est bel et bien situé dans la commune de Fublaines ! Inutile toutefois que les plus grands alpinistes se précipitent dans ce charmant village du Pays de Meaux pour vaincre ce sommet qui manquerait à leur palmarès. En effet, le Toit du Monde est un lieu-dit fublainois, qui culmine tout de même à… 132 mètres d’altitude. Depuis ce "haut-lieu" où il résida pendant un temps, Marin Mersenne aurait peut-être pu chanter un petit air, lui qui publia notamment un ouvrage intitulé L’Harmonie universelle contenant la théorie et la pratique de la musique. Mais, au fait,qui était ce Marin Mersenne ? Prêtre français appartenant à l'ordre des Minimes, Marin Mersenne (1588-1648) était un mathématicien et un philosophe reconnu, qui a touché à toutes les questions scientifiques de son époque. Il est notamment connu en tant que théoricien de la musique, et pour ses travaux dans le domaine de l'acoustique et de la propagation du son. Il a également laissé son nom à un problème de physique appelé "problème du boulet de Mersenne", qui tend à prouver qu'un boulet de canon tiré à la verticale ne retombe jamais dans le fût du canon. Les principaux savants et penseurs européens de l’époque figuraient parmi ses fréquentations : Thomas Hobbes, Blaise Pascal ou encore Galilée, dont le très religieux Mersenne dénoncera la condamnation par la justice du Vatican. Mersenne a surtout été un ami proche de René Descartes, célèbre auteur du Discours de la méthode mais aussi de travaux sur l’optique, sur les hautes mathématiques ou encore sur le mystère de l’arc-en-ciel. Ainsi donc, ce grand "cartésien" qu'était Mersenne séjourna à Fublaines, en tant que moine dans le couvent bâti sur le "Toit du Monde". Cet édifice se trouvait sur une propriété longeant actuellement la rue de la Cochette, à 300 m de la Fontaine du Toit du Monde qui existe toujours. Le couvent fut construit grâce à Pierre Poussemie, Chanoine de la Cathédrale de Meaux, qui décida d’affecter par contrat notarié du 12 avril 1588 une grande part de ses biens et revenus à la construction d’un couvent de l'ordre des Minimes, au grand mécontentement de ses héritiers mais avec le soutien de la Cour du Château de Montceaux. Clos de hautes murailles, cet ensemble architectural comprenait alors une église conventionnelle, un logis, un cloître, une ferme de 12 puis de 16 arpents, ainsi que des viviers qui en sont désormais les seuls vestiges encore visibles. Il abritait alors entre 12 et 21 moines, et connut son heure de gloire avec la visite du roi Louis XIII, venu de Montceaux pour y écouter la messe le 28 octobre 1610. En 1735,les moines le quittèrent pour un monastère de Crécy, et les bâtiments tombèrent en ruine. Sur le cadastre napoléonien, seuls quelques noms de lieux-dits de Fublaines ("le Vié" - le vivier-, "le Couvent", "la sente des Minimes") en conservent encore le souvenir.